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L’école, un passeport pour l’avenir non-accessible à tous.

En République Démocratique du Congo, le système éducatif très fragilisé l’a été encore plus avec la recrudescence du nombre de cas Covid. En effet, même avant que la pandémie fasse son apparition la situation économique compliquée du pays alliée au contexte politique sensible et aux catastrophes naturelles ne permettaient pas au pays de mettre tous les moyens en œuvre afin d’offrir la meilleure éducation possible aux enfants. Du côté des familles, l’école n’était pas forcément accessible pour des raisons financières, l’application de la gratuité de l’accès à l’éducation n’étant pas respectée par tout les établissements. De plus, le manque d’infrastructure scolaires était également un frein à l’éducation notamment pour les élèves se situant dans des zones reculées.



Quelques chiffres

A ce jour, on compte plus de 7 millions d’enfants et d’adolescents hors du système scolaire en République démocratique du Congo avec un taux d’analphabétisme de 29,1% dont 41% sont des femmes et 21% sont des hommes. Une situation alarmante qui ne va pas en s’arrangeant avec l’arrivée de la Covid-19 qui a entrainé la fermeture des écoles pour la seconde fois en mi-décembre dernier afin de ralentir la propagation du virus.


Des conséquences sur plusieurs générations

Au-delà d’être un droit l’éducation représente un véritable passeport pour l’avenir d’autant plus dans les pays sous-développés. L’impact est donc considérable pour les élèves de République démocratique du Congo n’ayant pas tous accès aux cours à distance et dont la présence à la maison représente un coût supplémentaire pour les parents. L’école a également une place prédominante dans la socialisation primaire grâce à toutes les interactions qu’il s’y passe, et sa digitalisation compromet le développement des enfants. De plus, l’école à la maison n’est pas tâche facile et l’enseignement par les parents peut facilement affecter les relations familiales à en devenir source de conflits.

En conséquence, en l’absence d’un système éducatif nombreux abandonnent leur étude car ils n’y trouvent plus d’intérêt, ou alors se tournent vers d’autres activités afin de pouvoir atteindre une indépendance financière présentant parfois des risques tel que le commerce, l’armée, le travail dans les champs ou encore la prostitution. Selon une étude de l’UNICEF, lors de la rentrée 2020-2021, 60% d’écoles privées ont notifié une baisse d’effectif chez les filles comparativement à l’année précédente qui peut être causée par un problème de financement, des grossesses, des mariage précoces etc…



Un système scolaire qui tente de s'adapter

Afin de ne pas atteindre un point de non-retour pour ces jeunes étudiants, le gouvernement ainsi que plusieurs ONG ont mis en place des moyens d’éducation alternatifs. Grace au Ministère de l’Education Primaire, Secondaire, et technique, en 2019 a été diffusée une chaine de télévision entièrement dédiée à l’enseignement intitulée Educ Tv qui soumet de plus en plus de contenu en vue de la situation actuelle. A cela s’ajoutent plusieurs chaines de radio dont Radio Okapi qui proposent des cours à distance sur plusieurs créneaux. En parallèle, des cahiers de vacances ont été distribués à tout les élèves de République Démocratique du Congo afin que les enfants puissent continuer à recevoir une instruction scolaire.

Au sein de notre Fondation, nous faisons tout ce qui est en notre possible afin de mettre en place un contexte favorable à la scolarité des enfants. D’une part, nous avons un système de bus scolaires qui accompagnent les enfants jusqu’à leur établissement et leur facilite l’accès. De plus, nous avons également engagé des professeurs afin qu’ils puissent venir enseigner dans notre orphelinat ce qui diminue le risque de contact des enfants avec la maladie.


Sources:

Unicef.org

Onu.info

Benisvy Eva

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