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Portraits de femmes africaines inspirantes

En cette journée de la femme, il est de notre devoir de mettre en avant les succès et les victoires de femmes dont les actions représentent une avancée pour la société. Parmi elles, nous avons choisi de réaliser le portrait de 3 femmes que nous considérons comme leaders et source d’inspiration pour notre génération et celles à venir.


Ngozi Okonjo-Iweala, directrice de l’OMC


Née en juin 1954, Ngozi Okonjo-Iweala dont le prénom signifie « bénédiction » dans sa langue maternelle a grandi au Nigéria sous la colonisation anglaise, puis assiste à l’indépendance du pays à l’âge de 6 ans, où a eu lieu la guerre du Biafra. À la suite d’une enfance compliquée, aspirant à une situation meilleure pour elle et sa famille, elle se bat et fournit un travail acharné. Soutenue par ses parents, elle quitte son pays natal pour les Etats-Unis où elle poursuit ses études dans deux universités renommées : le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et Harvard.

Grâce à son travail elle est élue Ministre des Finances du Nigeria, Ministre des Affaires étrangères puis directrice de la Banque Mondiale. Enfin, c’est en 2021 qu’elle est nommée directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce. Elle devient alors la première femme africaine à occuper cette position, un succès personnel mais aussi une grande avancée dans l’histoire. Ngozi Okonjo-Iweala fait alors face à un énorme défi, devant réparer les dégâts causés par l’ex-ambassadeur et sortir l’institution d’une crise presque existentielle.

Première femme africaine dirigeante de l’OMC, cet accomplissement représente un symbole pour les femmes et une réelle évolution de la société. En effet, les efforts sans relâche de Ngozi Okonjo-Iweala et son courage lui ont permis cette victoire inspirante, et la présence d’une femme à un poste si haut placé est un grand pas que l’on ne peut qu’applaudir.


Déborah Kipulu, 3e femme pilote de la RDC


Passionnée par le voyage depuis très jeune et fille d’un père pilote, Déborah Kipulu décide très vite d’orienter ses études vers l’aviation. Titulaire du diplôme d'État à Lubumbashi en 2014, elle décide de réaliser des tests de langues afin de s’envoler poursuivre ses études à l’international. Elle quitte donc son pays natal pour rejoindre Pompano Beach en Floride où elle suit plusieurs formations d’apprentissage en pilotage, avant de rentrer au Congo en 2019.

Autour d’une interview exclusive qu’elle nous a accordé, Déborah Kipulu exprime son point de vue sur cette mise en avant qu’elle trouve non nécessaire voire régressive, qui correspond pour elle à « revenir en arrière et fêter un acquis » alors qu’au contraire il faudrait continuer d’avancer. La jeune pilote africaine est encore remplie d’ambition pour sa carrière ainsi que son pays, et souhaite créer une école d’aviation à Kinshasa afin de faire évoluer le secteur de l’aviation mais aussi participer à un changement des mentalités.

Bien que l’aviation soit un domaine remplit de stéréotypes et où on retrouve une faible parité, pleine de détermination Deborah Kipulu a su redoubler d’efforts afin d’atteindre ses objectifs. La jeune plote nous confie que ceci représente l’accomplissement de ses rêves et que selon elle ce qui importe n’est pas le chemin parcouru, mais plutôt de parvenir à atteindre son but. Fière d’être la 3e femme pilote de RDC, son message est clair : votre genre ne déterminera pas votre avenir ; pour la jeune femme chaque individu peut devenir ce dont il rêve à condition de fournir les efforts nécessaires. En cette journée dédiée aux droits de la femme, Déborah Kipulu une source d’inspiration et d’espoir pour toutes les jeunes filles dont les objectifs semblent inatteignables.

La jeune femme tient particulièrement à laisser un message aux jeunes filles de l’orphelinat « Le passé est passé, l’important c’est l’avenir, accrochez-vous à vos rêves, avec l’aide Dieu et beaucoup de travail vous y arriverez. Ce ne sera pas facile, vous allez vouloir abandonner, des personnes vont vous décourager, vous allez vouloir choisir la facilité, mais il n’arrive rien de bien dans une zone de confort », quelques mots poignants qui reflètent complètement ce que nous souhaitons inculquer aux enfants de la Fondation Manassé.


Jemimah Kariuki, à l’origine d’un service révolutionnaire


D’origine Kenyane, Jemimah Kariuki est une femme docteur spécialisée dans la médecine préventive, la santé maternelle et infantile.

Au cours de la pandémie mondiale particulièrement après la mise en place d’un couvre-feu au Kenya, la jeune femme se rend compte de la situation alarmante dans les hôpitaux. Sur son lieu de travail, elle constate le nombre de complications en hausse chez les femmes enceintes, mais aussi le nombre de décès non pas à l’hôpital mais à leur propre domicile. En effet, apeurées par les conditions sanitaires et la situation d’épidémie d’autant plus fragile dans les pays d’Afrique, les femmes craignent de se rendre à l’hôpital de peur d’être sujettes à des infections ou bien se voient dans l’impossibilité de se déplacer les conducteurs étant effrayés de prendre des femmes enceintes en vue des restrictions.

Elle décide donc de mettre en place le système Wheels for Life, un service d’ambulance gratuit pour toutes les femmes enceintes dont le travail débutera après le début du couvre-feu, afin de leur faciliter l’accès à l’hôpital. Grâce à ce programme plus de 600 bébés ont pu être mis au monde et l’organisation a comptabilisé environ 5000 appels.

Les super héros peuvent aussi être des femmes, c’est ce que nous a démontré Jemimah Kariuki avec son idée qui a sauvé des vies, faisant preuve d’un tel altruisme que nous ne pouvons que saluer.



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